J’ai reçu récemment un e‑mail qui m’a touchée, d’un parent m’écrivant : « Je crois juste que je vais péter un câble avec mon ado, j’en peux plus. » Avec cet article, j’espère pouvoir l’aider, ainsi que de nombreux autres parents à ne pas “péter les plombs ” avec votre adolescent.
Tout d’abord avec cette citation de Philippe Jeammet, pédopsychiatre et auteur :
Adolescents comme parents, nous devrions tous abandonner nos idéaux de perfection. Croire qu’on pourrait être parfait est inutile ; les gens qui courent après cet idéal s’épuisent … et épuisent les autres !
Philippe Jeammet
Renoncer à la perfection pour ne pas péter les plombs
Votre adolescent prend un malin plaisir à traquer et à souligner vos imperfections. Par la critique, il cherche à se convaincre et à vérifier que vous l’aimez toujours, quoi qu’il fasse ou dise.
Par la confrontation, il cherche à comprendre le monde, il cherche son chemin.
Il ne vous voit plus comme celui ou celle qui, d’un coup de baguette magique, résout tous ses problèmes.
Accepter de se sentir mal
Votre adolescent espère apaiser son agitation en la rendant contagieuse (voir l’article Comment réagir face aux émotions extrêmes de votre adolescent ?), pour ne pas être seul pour y faire face.
Il attend de ses parents une sorte d’accusé de réception de ses excès et provocations, même si ses provocations ne signifient pas nécessairement qu’il va mal.
Réagissez quand cela en vaut la peine, votre adolescent saura ainsi où se trouve la ligne rouge.
Survivre à ce tumulte exige un effort de longue haleine. Vous avez le droit d’être désemparé, mais vous soucier de votre enfant ne signifie pas péter les plombs. Personne n’est blindé. N’hésitez pas à vous faire aider par un professionnel.
Ne pas se laisser pourrir la vie
Votre adolescent prend ses marques à la maison et à l’extérieur pour se défaire progressivement de son état de dépendance affective et matérielle à votre égard.
Pour avancer, votre adolescent a besoin que ses initiatives, désirs, projets, soient soutenus par les adultes qui l’entourent, mais pas sans exigences.
Votre adolescent a besoin de sentir que vous l’aimez toujours, même quand votre patience est mise à rude épreuve. Sinon, il est contraint de puiser dans ses propres ressources d’estime de soi, qui s’amenuisent rapidement. Alors, pour se protéger, il devient cynique, arrogant et provocateur.
A l’extrême inverse, un amour inconditionnel évite à un jeune de faire des efforts et de se mesurer aux limites qu’il rencontrera, de toutes façons, tôt ou tard.
Relativiser, relativiser
Par la prise de risque, votre adolescent développe sa capacité à penser, agir, sentir, choisir et faire des projets. Cette recherche d’autonomie par le biais des sensations fortes, parfois déstabilisante pour les parents, est rarement catastrophique. En ce sens, la confiance que lui témoignent ses parents l’aide à développer son autonomie.
Les parents imaginent parfois des dangers qui n’ont aucune existence dans la réalité. Si l’adolescent a parfois besoin d’agacer ses parents pour « tester leur répondant », leur inquiétude permanente freine la croissance du jeune, qui a besoin de sentir que ses parents sont suffisamment solides pour survivre à ses prises d’autonomie et, à terme, à son départ de la maison familiale.
Cependant, face à un adolescent qui maltraite son corps, faute de pouvoir l’investir positivement : automutilation, anorexie, boulimie, tentatives de suicide, l’angoisse des parents est justifiée. Ils doivent réagir et demander de l’aide à un professionnel.
Entre parents, se mettre d’accord sur l’essentiel
Un jeune est très attentif à la manière dont ses parents se positionnent pour déterminer ce qu’il a droit de faire ou pas, même si l’un des parents est absent ou vit ailleurs.
L’autorité parentale est le lait nourricier de l’adolescent, même celui-ci fait le difficile en la matière. Il est rassuré de sentir que la préoccupation de son père autant que de sa mère reste réelle, quelle que soit la situation du couple parental. Il perçoit ainsi que ses parents s’entendent à son sujet : pour l’aimer et le protéger, comme pour lui « secouer les puces ».
Les parents ont le droit d’avoir des idées différentes, l’essentiel étant de se mettre d’accord sur le cadre minimum pour aider à structurer la vie quotidienne.
Ne pas rester seul
Afin d’être soutenu dans son rôle de parent, rencontrer d’autres parents soulage, rassure, donne des idées, ainsi que participer à un groupe de parole ou rencontrer un professionnel.
Votre adolescent peut d’ailleurs se sentir rassuré de constater que ses parents se concertent, se soutiennent face aux « turbulences » qu’il leur fait vivre. La position de ses parents est cultivée, nourrie par des échanges entre personnes responsables, sortant ainsi du carcan familial.
Par ailleurs, si ses parents se réfèrent à des lois sociétales qui dépassent celles édictées à la maison, un jeune aura moins le sentiment d’être victime d’une tyrannie familiale. Il prendra davantage conscience que ces règles sont des passages obligés pour intégrer la société des adultes.
Lâcher les baskets de votre ado
La trajectoire d’un adolescent ressemble à celle d’une fusée. Pour décoller et s’arracher à l’attraction terrestre, une fusée a besoin d’un échafaudage que l’on éloigne une fois les moteurs allumés.
La constance et la cohérence des efforts parentaux ressemblent à la stabilité et la solidité du sol à partir duquel la fusée peut partir, tout comme l’adolescent doit s’arracher à l’attraction parentale avant de compter sur ses propres moyens de propulsion.
L’adolescent doit prévenir ses parents lorsqu’il souhaite décoller de la maison : heures de sortie et de retour. Cependant, il a le droit d’établir et de tenir secret son plan de vol… dès lors, bien sûr, qu’il sait « piloter l’engin ».
Entreprendre de régenter en paroles et en actes toute sa vie, expose à coup sûr à une rébellion explosive.
Calmer le jeu pour ne pas péter les plombs
Être adolescent, c’est se débrouiller avec un corps qui tantôt fait peur et tantôt donne un sentiment de toute-puissance : « Je suis le maître du monde ».
Souhaitant expérimenter cette vigueur nouvelle, votre adolescent cherche parfois un contact viril avec son père, même si son plaisir de grandir dissimule mal son angoisse face au changement.
Devant cette énergie qui insiste, votre rôle de parent est de faire ce dont votre adolescent n’est pas encore capable : trouver des mots pour remplacer cette violence (voir l’article Votre adolescent vous insulte, comment gérer ?).
Débattre
Dans la tête de votre adolescent, plusieurs vents soufflent dans des directions opposées, générant des idées et des désirs parfois chaotiques. Il tente alors, par des affirmations bancales et aléatoires, de construire un raisonnement que les adultes puissent valider.
De même, les relations amicales ou amoureuses cessent sans préavis, des engouements éphémères naissent pour des activités, aussi vite rejetées qu’idolâtrées.
Votre adolescent a du mal à faire preuve de cohérence : fragile, il veut être accepté et valorisé tel qu’il est ou dans ce qu’il veut bien montrer de lui-même. Il craint d’être jugé, démasqué, ou de devoir s’expliquer sur des choix qui ne sont pas encore très clairs pour lui-même.
Adorez-moi, mais ne cherchez pas à voir ce qu’il y a derrière ce que je vous montre (voir l’article Communiquer avec votre ado, ce qui n’est pas dit).
En tant que parent, entrez dans le débat sur la façon dont, ensemble, vous pourriez changer les choses qui lui déplaisent.
Accepter d’être ringards
Votre adolescent est assis entre deux chaises. Il est rassuré que ses parents soient à leur zénith et qu’ils aient balisé un chemin, mais il redoute ou refuse de suivre à l’identique cette voie déjà tracée.
Il souhaite suivre une route à moderniser, dont il peut modifier le tracé, sur laquelle il peut s’arrêter sur le bas-côté, réfléchir et faire marche arrière.
Votre adolescent rejette un tracé sur des rails qui obligent à suivre mètre par mètre une direction intangible tracée par d’autres et à leur propre usage, malgré le « C’est pour ton bien ».
Pour avancer sans risquer l’accident, en limitant la souffrance ou la violence, votre adolescent a besoin d’une route avec des balises qui tiennent malgré le passage du temps. Plus tard, sur son propre trajet, il installera les siennes pour la génération suivante.
Abstenez-vous d’imiter son comportement, de suivre la mode du « quinquado » (voir l’article Colères de votre adolescent). Soit il vous trouvera ridicule, soit il sera tenté de faire dans la surenchère pour vous forcer à reprendre votre place.
Poser des limites
Pour grandir, votre adolescent a besoin de s’aventurer hors du champ parental. Cela leur fait peur tout en le fascinant. Il a besoin d’être acteur de ce qui lui arrive pour se sentir exister. Le chemin de l’autonomie passe par l’examen, l’exploration et la mise en pratique des ressources de son corps et de son esprit, apportant une touche personnelle au cours des choses, à la marche du monde.
Cependant, le sentiment de toute-puissance avec lequel votre adolescent s’enivre parfois est voué à devoir composer avec des limites, notamment en matière d’incivilité, de conduite périlleuse, ou de non-respect de la loi. Ne laissez pas passer des choses graves sous prétexte qu’elles sont un accident de croissance.
J’ai une fois entendu mon compagnon dire à notre adolescent, dans une période difficile : « L’adolescence ne justifie pas tout ».
Le dépassement des limites érigé en art de vivre ne doit pas être considéré comme un phénomène « qui passera avec le temps ».
Votre adolescent se structure en percevant les limites fermes et chaleureuses de ses parents ou des professionnels auxquels vous demandez de l’aide quand vous en ressentez le besoin.
Garder le lien avec votre enfant
Votre adolescent met à l’épreuve la capacité de son entourage de lui garantir des liens affectifs stables.
Il ne vise pas à détruire l’attachement qui existe entre ses parents et lui, mais à avoir un peu de « mou », à disposer de suffisamment de latitude pour établir de nouvelles relations avec des jeunes de son âge. Il vérifie que ses parents maintiennent un lien, même si de son côté, il le laisse s’effilocher ou le lâche parfois.
Ne diabolisez pas votre adolescent. Évitez les jugements tels que « Tu n’es qu’un … Tu n’y arriveras jamais ».
Évoquer sa propre adolescence
Même si les adolescents passent un maximum de temps ensemble, faire partie d’une bande de jeunes ne fournit pas tous les repères. C’est pour cela que votre adolescent a besoin de savoir comment les adultes qui comptent pour lui, ses parents, ont vécu cette époque de l’adolescence.
De votre place d’adulte, vous pouvez témoigner de vos aspirations et de vos relations passées avec vos parents, sans les dénigrer, avec vos amis, pour lui expliquer avec bienveillance comment vous avez vécu la confrontation entre vos désirs et les contraintes du monde extérieur.
Revisiter la famille
Votre adolescent ne fuit pas les adultes en bloc. Il peut communiquer avec d’autres proches que vous, qui ne seront pas tout le temps sur son dos. Une tante, un cousin plus âgé, un grand-parent, peut lui dire des choses qu’il acceptera d’entendre alors qu’il les refuse venant de ses parents.
Mon fils ainé a tendance à s’inquiéter, à quatorze ans, de ne pas encore avoir choisi son métier, alors que ses camarades « veulent déjà » être architecte ou ingénieur. Son oncle lui a récemment dit qu’à son âge, il ne connaissait même pas l’existence des différents métiers qu’il a exercé par la suite, donc que son indécision ne devait pas être une source d’inquiétude.
Votre adolescent s’appuie aussi sur la cohérence et l’histoire de sa famille entière. Pour conforter sa nouvelle place dans la succession des générations, il veut savoir qui est qui, et non plus uniquement recevoir de l’affection. Il exprime sa curiosité, même s’il titille des zones d’ombre.
Repérer les signaux de détresse de votre ado
Parfois, vous vous demandez s’il ne vaudrait pas mieux laisser tomber, le laisser rivé à ses jeux vidéo et déposer des plateaux-repas devant sa chambre. Pourtant, votre adolescent cache sa fragilité et sa sensibilité.
Être adolescent, c’est se séparer, se différencier, se démarquer, chercher sa propre voie. Le refus, l’opposition, l’hostilité, peuvent en être la manifestation. Le plus souvent, cela ne dure pas, d’autant que le jeune en souffre également.
Un adolescent qui ne communique avec personne va mal sur le plan psychologique. Il ne sait pas dire lui-même ce qui ne va pas. Sa détresse s’exprime par des signaux d’alerte.
Par exemple, il se ferme également vis-à-vis des autres jeunes. Il n’a aucun loisir, sinon des paris dangereux et des actes bizarres, et il laisse entendre que « la vie ne vaut rien ». Il est alors temps de consulter auprès d’un professionnel.
Au-delà des bornes, se faire aider
Les adolescents sont inégaux face à la tornade hormonale qui s’abat sur eux lors de la puberté et dont ils doivent gérer les conséquences psychologiques et relationnelles.
Chez certains jeunes, cette épreuve à la fois personnelle et sociale, tourne mal, sans que l’attitude parentale puisse être directement mise en cause.
Le devenir d’un adolescent qui tombe dans la délinquance ou qui fait l’expérience de la folie n’est pas irréversible, à condition de prendre rapidement en compte le problème, en contactant des professionnels.
Ceux-ci, en complémentarité avec les parents, proposeront des lieux d’échanges, où le mal-être de chacun pourra être dit, écouté et soulagé.
Si votre adolescent est contraint d’effectuer un séjour dans un établissement, cette inconfortable traversée vers l’âge adulte l’aidera à se retaper, ou plus simplement à faire une pause dans son élan difficile vers l’âge adulte. Un suivi psychologique à l’extérieur lui permettra ensuite de mieux s’orienter, penser et aimer.
Être parent, c’est sans cesse…
- tenter de repenser sa vie,
- se laisser surprendre,
- éviter les ornières,
- transmettre la vie génération après génération,
- se relier aux autres,
- donner ou demander un coup de pouce à un ami, un voisin, un proche, parfois chercher de l’aide auprès d’un professionnel.
Pour aller plus loin :
L’adolescence en tumblr animation humoristique résumant l’adolescence, par Scope, le blog du COPES
Sources : « Manuel de survie pour parents d’ados qui pètent les plombs » sur le site www.yapaka.be
bonjour,
Une petite somme d’argent a disparu il ne restait que 10 euros sur les 80 €, nous l’avions laissé il y a trois semaines dans une tasse à café rangée dans l’armoire. Quand j’en ai parlé à l’ainé (13 ans), il ne savait pas que l’argent était à cet endroit et il n’a eu aucune réaction quand je lui ai dit que j’allais le privé de sa PlayStation etc.
Je suis complétement désarmée sur le comportement que je devais avoir avec lui évidemment pas la certitude que c’est lui… mon mari et moi-même sommes certains de ne pas l’avoir pris…..
Merci pour votre retour,
bonne soirée,
Bonjour,
Je vous invite à lire cet article, mais aussi les commentaires en fin d’article, qui sont complémentaires : 4 choses à faire quand votre adolescent vole de l’argent
Bien à vous,
Carole.
Bonjour,
J’ai découvert votre site après un gros pétage de plomb. J’ai 2 fille dont une fille de 15 ans. Hier soir, la soirée est partie en vrille après avoir découvert qu’elle avait allumé son téléphone alors qu’elle n’en a pas le droit les soirs de semaine. Du coup, prise de tête, le ton monte, et mes mots ont dépassé ma pensée car elle est devenue insolente (en gros, je l’ai traitée de petite c.…!), ce qui l’a bien évidemment rendu hystérique (bien évidemment, je n’en veux et je me suis excusée immédiatement). Mais j’ai eu l’impression qu’elle retournait la situation à son avantage.
De plus, son discours est qu’elle a – de droits que sa petite soeur de 7 ans, et que ses copines!!
Bonjour Christine,
Vous êtes en difficulté, du fait de la tumeur de votre mari. J’ai l’impression que vous avez pris beaucoup sur vous jusqu’à présent, et que quand vous avez craqué, vous n’avez pas supporté de ne pas être “parfaite”. Vous n’êtes pas un robot, vous êtes un être humain, et ce sont aussi vos sentiments qui font votre force.
Tout comme vous, quand mes mots dépassent mes pensées, j’en parle à mes enfants et m’en excuse.
Je comprends que cela vous rende triste, mais il faut aussi vous pardonner à vous-même, pour pouvoir avancer.
Facile à dire, bien sûr, mais si la méditation vous aide, continuez, même si parfois les émotions sont trop intenses pour être régulées.
Vous n’êtes pas délétère, à partir du moment où vous ne souhaitez pas l’être, et vous battez pour votre famille.
Bien à vous,
Carole.
Bonsoir Carole,
je vous remercie pour votre réponse que je trouve avec le recul très juste. J’ai tendance à ne rien me laisser passer et il faut que je pense à moi également de manière bienveillante. Je suis désormais plus reposée et je considère qu’effectivement j’ai le droit exceptionnellement de ne pas tout maîtriser.
En tout cas, merci encore pour votre message qui fait beaucoup de bien !
Christine
Bonsoir Christine,
Bravo pour votre prise de recul !
La prochaine étape serait peut-être, dans votre phrase “j’ai le droit exceptionnellement de ne pas tout maitriser”, de remplacer le mot “exceptionnellement” par le mot “parfois”.
Car les mots ont un impact fort sur nos comportements. Le mot “exceptionnellement” met la pression, tandis que le mot “parfois” permet à chacun de trouver sa juste mesure, selon ses besoins, et le contexte dans lequel il évolue.
Bien à vous,
Carole.
Bonsoir,
Je m’appelle Christine, je suis maman d’une pré ado de 13 ans. Je vis une situation assez stressante actuellement : mon conjoint et père de ma fille a une tumeur cérébrale non guérissable (découverte en février 18/opéré dans la foulée et traitée par chimio/ récidive le 23 février avec changement de chimio).
J’ai du mal à contrôler mes émotions et là, ce soir ai ‘pété’ les plombs et ai des paroles dures. Je suis habituellement très aimante et très précautionneuse sur les mots. Je m’en veux même si je m’excuse auprès d’elle et lui explique que mes mots dépassent ma pensée. Je pratique la méditation mais ne parviens pas toujours à réguler les émotions. J’ai peur d’être délétère pour ma fille… Et suis triste au final …
Bonjour,
c’est vraiment éprouvant moralement d’être parent d’ados !
Merci pour ces conseils qui me permettent de reprendre des forces et surtout confiance en moi“entant que maman”.Avec mes ados c’est tellement différent avec chacun(1 garçon de 18 ans et une fille de 15 ans),que j’ai l’impression de marcher sans arrêt sur des oeufs !
J’avoue que garder le contacte,avec ma fille,c’est parfois très difficile.Souvent son attitude me met en colère et nous montons toutes les deux dans les tours…Quand ça arrive je m’éloigne,mais j’ai du mal à reprendre la discussion où on l’avait laissée,car j’appréhende sa réaction
.Elle est très secrète et solitaire, quand j’essaie de parler avec elle,j’ai toute suite la sensation de la déranger,de percer la bulle qui la protège.C’est là que je me sens impuissante et désemparée,j’arrive très difficilement à renouer ce qui a été défait pendant nos disputes !
Merci Corinne pour votre témoignage.
Je ne crois pas que nos liens avec nos enfants soient “défaits” pendant nos disputes.
Avec mes ados, dans ce genre de situations, quand je reviens vers eux, je leur dis que le degré de mon énervement n’était pas en rapport direct avec le point de départ de la dispute, mais aussi lié à d’autres soucis dont ils ne sont pas responsables. J’ai exagéré et j’en suis désolée.
C’est très difficile de surmonter notre désarroi, car nous ne savons pas encore ce que va devenir notre relation avec notre enfant. Lui dire que nous sommes là pour lui quand il ressentira le besoin de parler, est vital pour nous comme pour eux.
Bonjour,
Je suis maman d une ado de 16 ans qui détruit les murs de notre maison, elle gratte le plâtre avec un objet qu’elle trouve et détruit tout, mon mari avait fait tous les travaux lui même et sincèrement voir qu’elle détruit tout m’exaspère, on peut tout refaire. Je ne comprends pas son attitude, je lui demande pourquoi mais elle ne répond pas. Je me sens démuni face à cette situation, je sais vraiment pas comment réagir. Auriez vous des pistes pour m’aider ? Merci