Votre adolescent vous insulte : comment gérer la situation ?

Votre ado­les­cent vous insulte et vous ne savez pas com­ment gérer la situa­tion ?
Mon fils aîné avait à peine plus de deux ans quand pour la pre­mière fois, sa douce fri­mousse a pro­fé­ré “Papa, tu fais sszier !” Ce jour-là, nous nous sommes dit, que même si c’é­tait mignon avec le petit che­veu sur la langue, il y avait peut-être un pro­blème. Notre enfant ne fai­sait pour­tant que répé­ter sans com­prendre ce qu’il avait enten­du. Nous avions alors fait plus atten­tion à notre lan­gage.

Si un lan­gage “colo­ré” est tolé­ré (ou pas) dans une famille, il en va tout autre­ment quand il s’a­git de voca­bu­laire ordu­rier ou d’insultes.

Quelques années plus tard, quand votre ado­les­cent vous insulte, uti­lise un juron dans cha­cune de ses phrases, au début ou à la fin, qu’il insulte son frère ou sa sœur, qu’il vous insulte dès la moindre contra­rié­té, là, vous voyez rouge !

Selon Amy Spei­del, coach paren­tal cer­ti­fié, les deux phé­no­mènes ont la même cause. Elle pro­pose quatre étapes pour se sor­tir de ces situa­tions déli­cates.

Je n’apprécie pas que tu me parles comme ça

Quand votre ado­les­cent vous insulte, vous le pre­nez de manière per­son­nelle. Vous vous dites : “Je ne mérite pas qu’il me traite de cette façon.”

Par­mi les dif­fé­rentes manières d’u­ti­li­ser les insultes, l’une des plus fré­quentes est quand elle nous échappe, quand nous sommes en prise avec nos émo­tions.

Ain­si, comme les adultes, les ado­les­cents uti­lisent des insultes quand ils ne savent plus quoi dire ou faire pour plai­der leur cause. Quand cela arrive, nous nous sen­tons bien sou­vent atta­qué, et ne nous ren­dons pas compte que notre enfant fran­chit les limites car il est sub­mer­gé par ses émo­tions.

Com­ment faire face quand votre ado­les­cent vient juste de vous dire : “Tu es un…〈ce qu’il vient de vous dire〉… ” ?

Tout d’a­bord, il vous faut recon­naître son état émo­tion­nel, le défi qu’il vous lance. Au lieu de jeter votre gant à votre tour et le rejoindre sur le pré pour un duel : “Tu n’as pas à me par­ler comme ça, espèce de… ce que vous n’al­lez pas lui dire

Arrêt sur imageIns­pi­rez pro­fon­dé­ment, et dites-lui :

  • Je n’ap­pré­cie pas que tu me parles de cette façon.
  • Appa­rem­ment, tu as besoin d’un moment pour te reprendre. Ensuite, nous par­le­rons de nou­veau.

Lais­sez-le s’é­loi­gner un moment pour reprendre son self-control. Ce temps de reprise en mains a pour but d’évi­ter à cha­cun de pro­fé­rer des accu­sa­tions bles­santes ou d’a­voir recours à l’humi­lia­tion, sous le coup de trop fortes émo­tions.

Cette situation est dure pour moi

Quand votre ado­les­cent vous insulte, dif­fi­cile de ne pas le prendre comme une attaque per­son­nelle, car il la pré­sente comme telle. Vous vous sen­tez tra­hi, en rup­ture avec votre enfant, qui est cen­sé vous aimer, donc ne pas vous injurier.

En tant que parent, vous lui avez don­né la vie ou vous l’a­vez édu­qué. Vous vous sou­ciez pro­fon­dé­ment de lui, et il en vient à uti­li­ser des mots très durs contre vous. Vous êtes alors sub­mer­gés par ces mots, mais aus­si par ce regard, et par un sen­ti­ment d’é­chec.

Quand il était petit, votre enfant a pu vous dire “Je te déteste”. Rap­pe­lez-vous, vous lui aviez répon­du cal­me­ment : “Moi, je t’aime et je t’ai­me­rai tou­jours”.

S’il vous a dit “Je ne veux plus que tu sois mon Papa / ma Maman”, vous lui avez répon­du avec séré­ni­té : “Je serais tou­jours ton Papa / ta Maman, et je serai tou­jours là pour toi”.

Votre ado­les­cent, sub­mer­gé par ses expé­riences inté­rieures, ne connait sou­vent qu’un seul moyen pour vous les faire com­prendre, c’est de vous les faire vivre. Il sou­haite qu’à votre tour, vous vous sen­tiez sub­mer­gé, impuis­sant, incom­pris.

Afin de ne pas enve­ni­mer la situa­tion, vous pou­vez dire à votre ado­les­cent :
Cette situa­tion est dure pour moi. Cela me parait très irres­pec­tueux. Je vais m’é­loi­gner quelques ins­tants” .

Faites-le, iso­lez-vous quelques minutes dans une autre pièce. Pre­nez le temps de res­pi­rer pro­fon­dé­ment, d’apai­ser votre rythme car­diaque. Concen­trez-vous sur votre res­pi­ra­tion, et concen­trez-vous ensuite sur ce qui vient de se pas­ser. Les paroles pro­non­cées par votre enfant vous sont-elles vrai­ment des­ti­nées ?

Votre ado­les­cent ne se sent-il pas plu­tôt pris au piège d’une situa­tion sur laquelle il n’a pas de prise ? Il se sent frus­tré et il ne sait pas com­ment se sor­tir de cette impasse.

Quand vous vous sen­ti­rez mieux, vous revien­drez vers votre ado­les­cent. Vous serez alors capable de le gui­der à tra­vers cette émo­tion, au lieu de la lui repro­cher. En effet, les insultes sont juste l’expres­sion ful­gu­rante de ce qu’il res­sent à un moment pré­cis.

L’insulte comme point d’exclamation

Dans nos socié­tés modernes, l’in­sulte est deve­nue une sorte de ponc­tua­tion, un point d’ex­cla­ma­tion. Elle ter­mine la phrase, afin de don­ner de l’im­por­tance à ce qui est dit. Cela devient un pro­blème quand, au lieu d’être uti­li­sée avec par­ci­mo­nie, l’in­sulte devient ordi­naire, quand tout est point d’exclamation.

Quand votre enfant uti­lise une insulte, tout dépend de l’in­sulte bien sûr, c’est par­fois une façon de vous faire part que la situa­tion est dure pour lui. Une insulte ne vous a‑t-elle jamais échap­pé de la bouche ? Ne reflé­tait-elle pas alors votre pro­fond désar­roi ? Il en va de même pour les adolescents.

Cela ne veut pas dire qu’il faut accep­ter leurs insultes, cela signi­fie que c’est une façon d’ex­pri­mer l’impor­tance de leurs émo­tions. Si votre ado­les­cent pro­nonce ces mots dans le feu de l’ac­tion, vous pou­vez lui pro­po­ser d’en repar­ler plus tard, une fois la colère dis­si­pée, par exemple en lui disant ceci :

  • Je sais que nous enten­dons beau­coup d’in­sultes autour de nous, mais il faut vrai­ment les évi­ter dans cette mai­son, et il faut apprendre à expri­mer nos émo­tions d’une manière différente.”
  • “Quand tu te sens sub­mer­gé, que pour­rais-tu dire pour être plus res­pec­tueux ?
  • Les mots que tu pro­nonces doivent avoir de la valeur, c’est impor­tant. Il faut aus­si res­pec­ter la per­sonne à qui tu t’a­dresses.
  • Si une insulte t’é­chappe, la Terre conti­nue­ra de tour­ner, mais trou­ver une autre façon de t’ex­pri­mer doit être un défi pour toi.”

Votre ado­les­cent se pré­pare à entrer dans le monde des adultes. Il a donc besoin de savoir quand ses réac­tions risquent de lui cau­ser des pro­blèmes. Il va devoir s’en­traî­ner à réagir dif­fé­rem­ment pour expri­mer ses difficultés.

Le cap des excuses

Votre adolescent vous insulte et il oublie…

Si votre ado­les­cent vous insulte, votre monde s’ef­fondre. Le len­de­main, par­fois seule­ment quelques minutes plus tard, il va pour­tant entrer dans la pièce et vous dire : “Peux ‑tu me dépo­ser au gym­nase, j’ai mon entraî­ne­ment là ?

Vous résis­te­rez alors à l’en­vie de lui répondre “Tu m’in­sultes et deux minutes après tu me demandes de faire le taxi ?

Vous avez alors momen­ta­né­ment per­du votre connexion avec votre enfant, car vous avez pris les choses beau­coup plus au sérieux que lui.

Quand vous essayez de vous rap­pe­ler de votre propre ado­les­cence, vous vous dites :
Je n’ai jamais dit une chose pareille à mon père, sinon je me serais fait…

Les années d’a­do­les­cence se vivent sous le signe de l’ins­tant pré­sent. Votre ado­les­cent oublie rapi­de­ment que pour vous, le conflit n’est pas éva­cué. Vous pen­sez alors qu’il se moque éper­du­ment des consé­quences de son com­por­te­ment. Quand vous lui en par­lez, il ne com­prend pas que vous soyez tou­jours frus­tré ou en colère. Il est déjà pas­sé à autre chose.

Votre ado­les­cent rebon­dit rapi­de­ment parce qu’il le faut. Il doit oublier ce conflit car, à son âge, il navigue entre des émo­tions tel­le­ment fortes, qu’il doit oublier la pré­cé­dente pour pou­voir mieux abor­der la sui­vante.

Ain­si, quand les insultes ont fusé, au lieu de deman­der à votre ado­les­cent d’ex­pri­mer un pro­fond remords, dites-lui : “Com­ment as-tu pu me faire une chose pareille ?

Retour au calme

Une fois le calme reve­nu, vous pou­vez lui ensei­gner votre vision du res­pect :

  • Il me semble que tu es prêt main­te­nant à être res­pec­tueux.
  • Réflé­chis­sons ensemble à une manière de gérer les choses dif­fé­rem­ment la pro­chaine fois. Rap­pelle-toi ce qui s’est pas­sé et trou­vons une solu­tion.

Votre ado­les­cent pour­ra vous dire : “Je n’ai pas besoin de faire ça, tout est OK pour moi.

Vous pour­rez alors lui répondre :
Tu n’as pas besoin de le faire, mais moi si. J’ai besoin de dis­cu­ter d’une solu­tion pour évi­ter cette situa­tion. Cela m’ai­de­rait beau­coup. Pour­rais-tu essayer, et nous ver­rons com­ment nous en sor­tir de manière dif­fé­rente ?

Quand vous pro­cé­dez de la sorte, les excuses arrivent de manière plus natu­relle. Une pointe d’humour peut éga­le­ment détendre l’atmosphère.

Pre­nez-le à la légère et dites :
Je veux être sûr que tu ais une solu­tion pour évi­ter les insultes, la pro­chaine fois que tu te sen­ti­ras sub­mer­gé par tes émo­tions.

Et vous, appli­quez-vous cette méthode ? Qu’en pen­sez-vous ?

N’hé­si­tez pas à par­ta­ger vos expé­riences dans les com­men­taires !

Bienvenue sur Adolescence Positive !

Photo de Carole Levy

Vous êtes parent, édu­ca­teur ou ani­ma­teur. Vous vous inté­res­sez par­ti­cu­liè­re­ment à la période de l’a­do­les­cence… Vous êtes au bon endroit !

Je m’ap­pelle Carole Levy et je par­tage avec vous mes appren­tis­sages, mes expé­riences et mes connais­sances.

Pour savoir pour­quoi et com­ment, je vous l’ex­plique dans “A pro­pos.”

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26 Commentaires 

  1. Marie

    Bonsoir,
    Je suis sou­la­gée de lire que d’autres enfants sont com­pli­qués à gérer. Je vis seule avec ma fille depuis ses 12 ans . Elle a 18 ans mais elle s’énerve Vite, ne veut pas dis­cu­ter et coupe court à tout par des tais toi, tu me casses les couilles, dégage, bouge, attente de dire de la merde etc.
    Mal­gré des études supé­rieures en pré­pa, elle tente de prendre le des­sus sur moi car il n’y a pas d’homme à la maison.
    Je pense qu’elle devrait par­tir et se prendre un loge­ment mais sa réponse a été que je n’ai qu’à par­tir de chez moi et lui lais­ser l’appartement,
    Sauf que je lui ai rap­pe­lé que c’est mon logement.
    Dur dur, elle ne veut que rare­ment s’excuser car c’est tou­jours ma faute si elle s’énerve,
    Je suis sou­vent dans la conci­lia­tion, la com­mu­ni­ca­tion et j’ai le sen­ti­ment qu’elle aime­rait que je m’énerve aus­si, le fait de res­ter calme la rend encore plus agressive.

    • Pariset

      Je suis maman veuve d un ado bien­tôt de 18 ans
      Depuis 2 ans le décès Dr son papa je vis l enfer mon fils refuse le non et rendre dans de grosses colères même violentes
      Je vou­drais qu il se prenne une chambre mais il ne veut pas
      Je ne sais plus quoi faire

      • Carole Levy

        Madame,
        Je suis déso­lée de vos dif­fi­cul­tés et de celles de votre fils.
        Vous êtes tous les deux en grande souf­france de la perte d’un être cher, et la com­mu­ni­ca­tion est difficile.
        Je vous conseille d’a­voir recours à une aide exté­rieure, une thé­ra­pie fami­liale pour­rait être nécessaire.
        Vous pou­vez contac­ter le 119 et être ain­si gui­dée sur la marche à suivre.
        J’ai ras­sem­blé sur cette page les ser­vices spé­cia­li­sés d’aide : Ser­vices spécialisés
        Courage,
        Carole.

  2. Charlène

    Votre article est très inté­res­sant, il faut aller dans le sens de vos conseils.
    J’ai éle­vé ma fille seule avec les cri­tiques et les injures de son père, qui me traite de mani­pu­la­trice qui veut contrô­ler la vie de ma fille, une psy­cho qui vit comme une pute toute la vie. Pour­tant c’est moi qui tra­vaille pour tout finan­cer car son père vivant à l’é­tran­ger, ne paie que rare­ment les pen­sions alimentaires.
    Ma fille était bonne élève jus­qu’à L’an­née der­nière quand elle a 17 ans et a déci­dé de faire une année de pause en Ter­mi­nal, une ten­sion énorme s’ins­talle dans notre rela­tion. Beau­coup de cris et de insultes. Elle vient me deman­der de l’argent, de sor­ties, des vacances, mal­gré l’an­née de pause, et sou­vent au der­nier moment. Quand ces demandes sont refu­sées, par la nature urgente, elle devient furieuse voire hys­té­rique, et n’ac­cepte plus le temps de calme.
    Aujourd’­hui ma fille est retour­née au Ter­mi­nal mais elle est par­tie de la mai­son et vit chez quel­qu’un qui l’ac­cepte de l’hé­ber­gée. Tout à coup, son père s’est mit à lui payer une pen­sion direc­te­ment. J’ar­rête donc de la finan­cer. Elle a cou­pé le pont avec moi. 18 ans de bon ser­vice seule.
    J’es­père qu’elle me revien­dra un jour…

    • Carole Levy

      Bon­jour Charlène,
      Vous expri­mez votre frus­tra­tion de ne pas être recon­nue pour tout ce que vous avez accom­pli pour votre fille, qua­si­ment seule et avec courage.
      Quand un enfant décide de “faire une pause” dans ses études, c’est très dif­fi­cile pour les parents, car ce n’est pas très répan­du. Nous avons donc peur que cette pause s’é­ter­nise, que l’en­fant ne reprenne pas du tout ses études … et cela crée des conflits.
      Votre fille a repris ses études, c’est déjà une très bonne chose. C’est très dif­fi­cile pour vous qu’elle ai cou­pé les ponts.
      Peut-être craint-elle de revivre des situa­tions conflictuelles.
      Elle revien­dra vers vous, car vous êtes sa mère.
      Peut-être vous faut-il aus­si du temps pour pan­ser vos blessures.
      Bien à vous,
      Carole.

    • soluan

      Bon­jour Charlène,
      je pense que votre fille a une grande confiance en vous et en votre amour pour elle. Sinon, elle ne pren­drait pas le risque de cou­per avec vous. Dès que vous vous serez effor­cée de trou­ver un cer­tain confort dans cette nou­velle situa­tion, elle revien­dra. Courage !

  3. michele

    très joli ce que vous dites mais .……les insultes comme va te faire e.……r ‚j en ai plein les couilles,tu me casse les couilles etc etc vio­lence ver­bale et phy­sique . juste le moment de calme lorsque le porte mon­naies est dans la main et qu’il arrive a avoir quelques cho­se­set hop c’est repar­ti .tel por­table du matin au soir vau­trer sur le lit ne veux pas tra­vailler etc etc 18 ans dans 1 mois

    • Delavault

      Bonjour,
      Mon fils et moi même avons un conflit.
      Mon fils de 14 ans se prend pour un adulte depuis ma sépa­ra­tion avec sa maman.
      Il défie notre auto­ri­té si nous ne réagis­sons pas tout de suite.
      Je lui ai dit qu il a pas a prendre notre place, que c est à nous parents de réagir lors d un incident.
      À ce moment là, c est notre fille qui était assise sur une ram­barde qui a été la source du conflit. Il lui a deman­dé de des­cendre et vu que l on ne fai­sait rien il l a fait des­cendre de force. La, j ai du réagir en lui disant qu’il avait pas a se prendre pour nous. Mais maman ne fait rien, j ai eu peur que mon petit frère fasse pareil. Pour le petit frère (autre union) c est à la maman de reagir.
      Il me dit d arrê­ter de le regar­der comme ça et de bais­ser les yeux. Je lui ai deman­dé à qui il s adres­sait, à mon père m à t il dit. On ne parle pas comme ça dis je. Et il m insulte “en langue arabe”.
      Je ne sais pas quoi faire car il ne vit pas chez moi exclusivement.
      Je n ai pas appré­cié qu il me parle comme ça et sur­tout m insulte avec une langue que je ne connais pas. 

      Il s est excu­sé par ce que la maman l a for­cé mais ça ne venait pas de lui. Il a dit :“tu as vu il ne prend même pas mes excuses”
      La maman a répon­du vu com­ment tu lui a par­lé c est normal 

      Qu en pen­sez vous ? 

      Mer­ci de votre aide

  4. michele

    très joli ce que vous dites mais .……les insultes comme va te faire e.……r ‚j en ai plein les couilles,tu me casse les couilles etc etc vio­lence ver­bale et phy­sique . juste le moment de calme lorsque le porte mon­naies est dans la main et qu’il arrive a avoir quelques cho­se­set hop c’est repar­ti .tel por­table du matin au soir vau­trer sur le lit ne veux pas tra­vailler etc etc 18 ans dans 1 mois

    • Carole Levy

      Bon­jour Michèle,
      Effec­ti­ve­ment, l’am­biance à la mai­son parait être au-delà du sup­por­table, et je pense qu’il fau­drait vous faire épau­ler par un pro­fes­sion­nel. J’ai aus­si connu plu­sieurs périodes “intenses” avec mon fils aîné.
      Au-delà des débor­de­ments liés à l’a­do­les­cence, je crois q’un enfant qui vit chez ses parents, qu’il soit mineur ou majeur, doit res­pec­ter leur cadre. S’il ne lui convient pas, la dis­cus­sion peut être ouverte, mais sans insulte et sans chan­tage. Ni de l’en­fant, ni du parent.
      Si la dis­cus­sion n’est pas pos­sible, une thé­ra­pie fami­liale peut être envi­sa­gée, car un tiers non impli­qué affec­ti­ve­ment, faci­lite la prise de recul et la dimi­nu­tion de l’in­ten­si­té émo­tion­nelle. Car aucune déci­sion sereine et durable ne peut être prise quand tout le monde est soit très éner­vé, soit com­plè­te­ment égocentré.
      Courage,
      Carole.

  5. Mamzelle Jeanne

    Bon­jour, article très inté­res­sant ! Ma fille qui nous mani­pule et nous vam­pi­rise depuis des année m’a insul­té pr la pre­mière fois à 13 ans passé…

    Nous sommes aidés par des édu­ca­teurs et psy… Nous envi­sa­geons le séjour de rup­ture et un sapsad…

    Une seule remarque sur que vous écri­vez : un lan­gage châ­tié et un lan­gage très beau, avec des mots du lan­gage sou­te­nu et de belles tour­nures de phrases, ce n’est pas du tout un lan­gage à ban­nir, bien au contraire. Par contre, ban­nir les gros­siè­re­té et un lan­gage de cha­re­tier… ça oui

    • Carole Levy

      Bon­jour Jeanne,
      Mer­ci pour votre témoi­gnage, et j’es­père que les choses vont s’ar­ran­ger pour vous.
      Effec­ti­ve­ment, plu­tôt que de ban­nir le lan­gage “châ­tié” (en auriez-vous des exemples ?), il s’a­gi­rait plu­tôt de ban­nir le lan­gage grossier.
      Bien à vous,
      Carole.

      • Mamzelle Jeanne

        Mer­ci ! J’es­père que nous allons sor­tir de tout ça, et grandit !

        Le lan­gage châ­tié, ou sou­te­nu, uti­lise des tour­nure de phrases sans abré­via­tions et un voca­bu­laire riche, sou­vent peut usi­té (voi­là donc un pre­mier exemple ). Par exemple, on ne dira pas « j’ai pas trop envie » mais plu­tôt « je n’ai pas vrai­ment envie » voire « il ne me sied guère»… « c’est bon » ou « ça a bon goût » devien­dront « les pro­prié­té orga­no­lep­tique de ce met sont …» ou « ces mets sont succulents»…

  6. Garci

    J’ai un fils de19 ans et c’est très com­pli­qué nous avons tou­jours eu bcp d’a­mour et de dis­po­ni­bi­li­té pour lui aujourd’­hui il n’ac­cepte plus les règles de la mai­son j’ai l’im­pres­sion que rien ne l’im­pres­sionne il est actuel­le­ment appren­ti cela se passe super bien par contre avec nous c’est l’en­fer hier encore il a pro­fa­né des insultes à nôtre encontre nous avons un petit de7 ans au milieu de tout cela c’est vrai­ment dif­fi­cile j’en arrive à avoir peur ca n’est pas nor­mal je suis désemparée

    • Carole Levy

      Votre fils est en appren­tis­sage et cela se passe très bien pour lui : c’est une excel­lente chose !
      Car il est en train de prendre ses marques dans sa vie pro­fes­sion­nelle en tant que jeune adulte.
      Cela peut expli­quer que du coup, pour lui, être encore “à la mai­son” soit deve­nu difficile.
      Il a évo­lué, et les règles à la mai­son peuvent peut-être évo­luer pour s’a­dap­ter à ces chan­ge­ments, dans le res­pect du bien-être de chacun.
      Si vous lui deman­dez en tête à tête, et en dehors de la pré­sence de son petit frère, quels sont ces besoins, et lui expri­mez les vôtres, il se sen­ti­ra res­pec­té. De ce fait, il se mon­tre­ra moins indomp­table ( “rien de l’impressionne”).
      Lui expli­quer aus­si que tout est ques­tion de perception.
      Par­fois, une conver­sa­tion simple peut lui sem­bler être une agres­sion, alors c’est seule­ment l’ex­pres­sion (mal­adroite) de votre inquiétude.
      Bien à vous.
      Carole.

  7. Carole Levy

    Mer­ci Maga­li pour votre témoi­gnage très inté­res­sant. En effet, si nous empié­tons trop sur leur ter­ri­toire, nos ados ont tôt fait de nous le rappeler 😉

    • Parentado

      Bon­jour
      J’approuve votre article mais éga­le­ment les remarques per­ti­nentes de Magali.
      Merci

  8. Magali

    Bon­jour, article inté­res­sant. C’est tel­le­ment dif­fi­cile pour les parents que c’est impor­tant de bien faire la dis­tinc­tion entre ce qui “semble” per­son­nel, et qui ne l’est pas, cela va aider les parents à remettre les mots pro­non­cés dans un contexte moins “vol­ca­nique”.
    Il y a une chose que j’a­jou­te­rais : en tant que parent, j’ai per­mis les gros mots très tôt.… En fait, je ne les ai jamais inter­dit. J’en dis moi-même, ain­si que mon mari, la famille aus­si et l’é­cole est un vrai vivier à gros mots, je ne voyais donc pas la pos­si­bi­li­té de les inter­dire. Nous avons fait un tra­vail d’ex­pli­ca­tions aus­si sur ce que vou­laient vrai­ment dire les mots et leur valeur dis­cri­mi­na­toire “sale pédé”, ce n’est pas la même chose que “sale con”.… C’est impor­tant que les mots aient un sens.
    En revanche, sans que cela soit vrai­ment une réflexion, j’ai inter­dit les insultes aux per­sonnes. Merde, c’est accep­table, t’es un con, non.…
    Mes enfants sont grands main­te­nant, le plus fort que j’ai enten­du jus­qu’à pré­sent, c’est “Maman, tu me casses les couilles”.… Bon, même si la forme n’é­tait pas opti­male, je pense qu’à ce moment-là, effec­ti­ve­ment, j’a­vais très cer­tai­ne­ment empié­té sur son territoire 🙂
    En tant que coach paren­tal, c’est une dis­tinc­tion que je recom­mande aus­si à mes clients. Même si les insultes sont sou­vent des gros mots, il est – à mon sens- pré­fé­rable, d’interdire les insultes que les gros mots.…

  9. Carole Levy

    Mer­ci Corinne pour votre témoignage.
    Sur le coup, le “très rare­ment” peut faire très mal. En pre­nant du recul et en dis­cu­tant, la dou­leur et l’ap­pré­hen­sion disparaissent.
    Quel beau métier que le vôtre !

  10. Corinne

    J’ai deux ados à la maison,et je suis heu­reuse de réa­li­ser en lisant cet article qu’ils n’u­ti­lisent des injures à mon encontre et à celle de leur père que très rare­ment ! J’ai tou­jours fait atten­tion à mon lan­gage (je suis assis­tante mater­nelle). Cela n’empêche pas à mes ados de râler, même de crier quand nous ne sommes pas d’ac­cord, mais sans dépas­ser cer­taines limites dans les paroles.
    Et quand je sens que ça va cres­cen­do, je m’i­sole, et nous repar­lons de ce qui nous a fâché plus tard, et ça marche.
    Je leurs dis “on en repar­le­ra à tête repo­sée” ça dit bien ce que ça veut dire… Quand les esprits se sont apai­sés, la dis­cus­sion est plus sereine !

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