Transformez l’hypersensibilité de votre ado en force : 5 recommandations

L’hy­per­sen­si­bi­li­té de votre ado, peut être accen­tuée par les chan­ge­ments phy­sio­lo­giques à la puber­té. Il se demande “ce qui lui arrive”, si ses réac­tions ne sont pas exces­sives, et s’il est “nor­mal.” Si chaque indi­vi­du est unique, il peut être “aus­si nor­mal” que les autres.

Vous trou­ve­rez dans l’ar­ticle Votre enfant est-il hyper­sen­sible ? Si oui, faites-en une force, le ques­tion­naire qui vous aide­ra à déter­mi­ner si votre enfant est hypersensible.

Vous pou­vez aider votre enfant à trans­for­mer son hyper­sen­si­bi­li­té en force grâce aux cinq recom­man­da­tions suivantes.

La déculpabilisation

Votre enfant ne doit pas se sen­tir cou­pable de res­sen­tir ses émo­tions. Tout comme vous ne devez pas vous sen­tir cou­pable, en tant que parent, d’a­voir fait ou de ne pas avoir fait “ce qu’il fal­lait”.

Si votre ado n’a aucune envie de jouer au foot­ball dans la cour ou de par­ler fringues, comme les autres, et qu’il pré­fère lire : grand bien lui fasse !

Si votre fille perd ses moyens quand vous lui deman­dez de jouer un air de pia­no devant vos col­lègues venus diner, ou refuse de le faire, elle n’est pas “asso­ciable” et ne cherche pas à vous contrarier.

Mettre des mots et des chiffres sur l’hy­per­sen­si­bi­li­té est une façon de la dédra­ma­ti­ser. Selon le Doc­teur Elaine Aron, “15 à 20% de la popu­la­tion est hyper­sen­sible.” Dire à son enfant “Tu as réagi ain­si parce que tu es hyper­sen­sible, pas parce que tu es nul” lui fera du bien.

Votre enfant, et en par­ti­cu­lier votre ado à l’ima­gi­na­tion galo­pante, doit ces­ser de pen­ser qu’il “a un pro­blème.” L’hy­per­sen­si­bi­li­té est déjà assez fati­gante, pour entre­te­nir une ten­sion sup­plé­men­taire due à la culpabilité.

Faire de l’hypersensibilité de votre ado une force

Puisque cette hyper­sen­si­bi­li­té a ten­dance à prendre beau­coup de place dans la vie de votre enfant, autant lui apprendre à en faire une force, puis­qu’il en a la capa­ci­té.

Par exemple, son grand poten­tiel intui­tif lui per­met­tra de com­prendre les autres plus faci­le­ment, au point de pres­sen­tir leur per­son­na­li­té, leurs attentes et leurs pen­sées. Il pour­ra alors choi­sir soit de s’é­loi­gner de ces per­sonnes, soit de lier avec elles des rela­tions plus pro­fondes et plus sin­cères.

Votre enfant pour­ra aus­si se battre avec plus de cou­rage pour une cause ou un pro­jet : la créa­tion d’un jour­nal au col­lège, par­ti­ci­per à un ate­lier de théâtre au lycée, etc.

Apprendre à votre adolescent à se protéger

Votre enfant sup­porte dif­fi­ci­le­ment cer­tains lieux, cer­taines per­sonnes, cer­taines cir­cons­tances qui le touchent par­ti­cu­liè­re­ment. Par exemple, être choi­si en der­nier dans les équipes de sport col­lec­tif en cours d’EPS (Édu­ca­tion Phy­sique et Spor­tive) au collège.

Le monde, s’il doit chan­ger, ne chan­ge­ra pas du jour au len­de­main. Votre enfant doit s’y adap­ter en sélec­tion­nant avec atten­tion ce qu’il fait :

  • Redres­ser les épaules et lan­cer à son cama­rade en cours de sport un “Prend-moi dans ton équipe” moti­vé.
  • Deman­der à aller au CDI au lieu de res­ter en salle de per­ma­nence avec le groupe de la classe de 3e4 qui lui tape sur le système.
  • Se convaincre qu’il peut prendre la parole pour son expo­sé d’an­glais car il ne sera pas ridi­cule. Vous pou­vez d’ailleurs lui rap­pe­ler que la der­nière fois, son pro­fes­seur l’a félicité.

En se pro­té­geant de ce qui le touche le plus, votre enfant pré­ser­ve­ra son éner­gie, son moral, et sa capa­ci­té à aller vers les autres. Il se sen­ti­ra de ce fait plus inté­gré avec ses pairs, ce qui est indis­pen­sable pour un ado.

Distinguer ses propres émotions de celles des autres

Votre enfant hyper­sen­sible capte très faci­le­ment les émo­tions des autres. Au risque de se sen­tir sub­mer­gé, même par des émo­tions posi­tives, il doit se deman­der à chaque fois si c’est son propre sen­ti­ment ou celui des autres.

Si cette émo­tion appar­tient à quel­qu’un d’autre, il doit s’en déta­cher pour se sen­tir plus léger. Si son pro­fes­seur prin­ci­pal s’est éner­vé ven­dre­di der­nier contre sa classe, la jugeant indis­ci­pli­née, cette émo­tion n’est pas la sienne.

Un bon exer­cice consiste à se concen­trer quelques ins­tants sur sa res­pi­ra­tion, la ralen­tir, afin de s’a­pai­ser et se recen­trer, en ayant bien les pieds au sol, ICI et MAINTENANT.

Développer sa paix intérieure

Encou­ra­gez votre ado à pra­ti­quer une dis­ci­pline visant à déve­lop­per la paix inté­rieure. La médi­ta­tion pleine conscience, le yoga, font par­tie d’une varié­té de dis­ci­plines per­met­tant un tra­vail de trans­for­ma­tion inté­rieure visant à mieux gérer ses émo­tions, de prendre du recul quant au four­mille­ment inces­sant des pen­sées, de déve­lop­per une cer­taine séré­ni­té.

Les ado­les­cents ont éga­le­ment besoin d’acti­vi­tés de défou­le­ment telles que le sport, qui per­mettent de se vider régu­liè­re­ment la tête, et éga­le­ment de toutes les émo­tions emma­ga­si­nées pen­dant la journée.

Bienvenue sur Adolescence Positive !

Photo de Carole Levy

Vous êtes parent, édu­ca­teur ou ani­ma­teur. Vous vous inté­res­sez par­ti­cu­liè­re­ment à la période de l’a­do­les­cence… Vous êtes au bon endroit !

Je m’ap­pelle Carole Levy et je par­tage avec vous mes appren­tis­sages, mes expé­riences et mes connais­sances.

Pour savoir pour­quoi et com­ment, je vous l’ex­plique dans “A pro­pos.”

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2 Commentaires 

  1. lamas

    Mer­ci pour cet article,j y recon­naîs un de mes enfants et c’est une ques­tion que je me posais 

    • Carole Levy

      Se recon­naitre, c’est com­men­cer à se connaitre, puis apprendre à mai­tri­ser ses émo­tions et en faire une force.

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