Même si le titre de cet article vous fait penser à la célèbre chanson de Alain Souchon sortie en 1978, qui est pourtant toujours à l’ordre du jour, j’ai choisi de vous parler aujourd’hui d’un livre très sérieux du Docteur Serge Marquis, On est foutu, on pense trop ! , que j’ai « dévoré » en moins de deux jours.
Oui, je sais, je mange trop 🙂
Serge Marquis est un médecin québécois, expert mondial de la gestion du stress et de la prévention des risques psycho-sociaux.
C’est mon mari que je dois remercier de m’avoir fait découvrir ce livre, car à bien des titres, cet ouvrage nous aide dans notre quotidien avec nos deux ados.
Ce livre nous propose des solutions pour nous libérer de « Pensouillard le hamster » , et nous guide, avec un style drôle et fin, dans l’aventure inattendue de la décroissance personnelle.
Qui est « Pensouillard le hamster » ?
« Pensouillard le hamster » est ce petit être dans notre tête qui rumine sans relâche et s’évertue à nous gâcher la vie. Face aux problèmes quotidiens, il nous fait souffrir et nous asservit.
Pourquoi avoir choisi un hamster ?
Le hamster est un petit rongeur capable en une fraction de seconde, de capter toute votre attention et de se mettre à courir dans sa roue, à vous en faire perdre la boule.
C’est parfois ce qui se passe lors de nos conversations avec nos ados.
Le hamster a de plus des sens très aiguisés :
- Le toucher lui permet de s’orienter grâce à ses grandes moustaches. Ses pattes sont aussi très sensibles et lui permettent de saisir des objets.
- L’ouïe: le hamster peut entendre les ultra-sons et sursauter au moindre bruit trop aigu. Il reconnaît les personnes à leur voix, et communique avec ses congénères par des sons à haute-fréquence, non perceptibles par l’oreille humaine.
- L’odorat permet au hamster de reconnaître des personnes et notamment ses congénères.
- La vue, moins développée que chez l’humain, permet cependant au hamster de s’adapter à l’obscurité, comme il vit la nuit. Il a donc un grand champ de vision, mais une faible perception des distances et des hauteurs, et n’a pas de notion du vide.
Quand « Pensouillard le hamster » entre en scène et dérape, il est urgent de se calmer les nerfs.
« Tout ce tapage mental, c’est le moi en pleine action » …page 29
Une seule solution pour cela : la décroissance personnelle.
La décroissance personnelle : petit traité et marche à suivre en trois étapes
Serge Marquis décrypte pour nous le passage de l’activité « mentale-ego » à l’activité « mentale-conscience », par :
- des exercices,
- une vision au ralenti de la décroissance personnelle,
- des exemples : le joueur de foot, le concierge, la personne de 83 ans, l’auteur de ce livre 😉
Les trois étapes de la marche à suivre pour la décroissance personnelle sont :
- Ecouter et reconnaître le bruit de « son » hamster.
- Observer pour que l’ego cesse de fourrer son nez partout.
- Apprendre à respirer par le nez.
Les péchés capitaux au ralenti et le processus d’identification, arrêter de se faire du cinéma
Des exemples-exercices :
- Le voisin.
- Dans une librairie.
- Le médecin (ou tout autre métier).
- Un petit pet de rien.
Du sexe et de la méditation
Oui, vous avez bien lu : il s’agit de sexe, ou plutôt de la différence entre l’amour « égoïque » et l’amour « véritable ».
Méditer, c’est s’adonner pendant au moins vingt minutes par jour à la décroissance personnelle.
Utiliser la décroissance personnelle de manière agréable
- Utiliser ses sens pour décroitre : les yeux, les oreilles, l’odorat, le goût, le toucher.
- Être « ce qui ne vieillit jamais » .
- Faire un peu de ménage dans le moment présent.
Pour finir, une citation d’Albert Einstein :
« La vraie valeur d’un homme se détermine en examinant dans quelle mesure il est parvenu à se libérer du moi » .
Je pense que On est foutu, on pense trop ! peut vraiment vous plaire et vous débloquer dans certaines de vos impasses avec votre enfant.
Crédits photographiques : Peggy et Marco Lachmann-Anke, Gerd Altmann
Ressources :