Convaincre vos enfant s de se coucher : une idée simple et efficace

Début novembre… Pas moyen de convaincre mes enfants de se cou­cher dans le calme.
La ren­trée des classes de sep­tembre est un loin­tain sou­ve­nir.
L’entrée en 6ème de mon fils cadet s’est plu­tôt bien pas­sée. Il semble s’être bien adap­té au rythme, mal­gré un emploi du temps le contrai­gnant à com­men­cer tous les jours à 8 heures, et une atti­tude désas­treuse au moment du cou­cher.

Convaincre vos enfants de se coucher dans le calme

Les deux fran­gins, qui par­tagent la même chambre, s’en donnent à cœur joie tous les soirs jus­qu’à 23 heures, pour conti­nuer leurs soi­rées fes­tives de l’é­té. Je crois bien avoir tout essayé, même le pire : dis­cus­sions, menaces, cris, puni­tions qui ne sont plus de leur âge.
Mes enfants ne semblent jamais être fati­gués. Ils sont plein d’éner­gie, et moi je n’en ai plus.

Le soir, à 21 heures, je vou­drais m’al­lon­ger, me repo­ser : j’ai mal au dos. Je n’ar­rive pas à lire plus de deux pages de mon livre, je les entends sau­ter et crier dans leur chambre, atte­nante à la mienne. Pas moyen de les cal­mer sans les sépa­rer et faire dor­mir l’un des deux dans ma chambre ou dans le salon. Cela semble ne jamais devoir prendre fin.

Puis un déclic !

Suite à un ate­lier Fillio­zat de parents : Stop aux crises, je gère ! , au cours duquel j’ex­pose “mon stress” du moment, je trouve la solu­tion. Pour plus de détails, voir mon article : Isa­belle-fillio­zat-un-inter­view-pour-la-connaitre.

La solution pour coucher mes enfants dans le calme

Simple comme “Bon­jour” , ou plu­tôt comme “Bonne nuit” !
Je pro­pose tous les soirs à mes enfants, de choi­sir l’heure à laquelle ils décident de se cou­cher, sachant que le len­de­main, ils doivent se lever tôt. S’en­suit un contrat écrit qu’ils s’en­gagent à res­pec­ter. Si le contrat n’est pas res­pec­té, il fau­dra envi­sa­ger de revoir les moda­li­tés d’ac­cès aux jeux vidéo ce week-end.…
Tous les soirs, après le repas, nous pro­cé­dons au même rituel : je décroche le calen­drier mural de la cui­sine, je l’emmène dans leur chambre et nous enta­mons cette conversation :

  • “Hier, nous étions le 8 novembre. Votre contrat d’heure de cou­cher était “20h40” . Vous l’a­vez res­pec­té. Je mets “OK” sur la date du 8 novembre. Aujourd’­hui, nous sommes le 9 novembre. A quelle heure vou­lez-vous éteindre les lumières et dor­mir ce soir, dans des limites raisonnables ?”
  • “20h45.”
  • “Êtes-vous d’ac­cord tous les deux ?”
  • “Oui.”
  • “Oui.”
  • “Le contrat de ce soir est donc de vous cou­cher à 20h45. Je le note sur le calen­drier et demain soir, nous pré­ci­se­rons si le contrat a été rem­pli ou pas. Same­di matin, nous ferons le bilan de la semaine.”

A ma grande sur­prise, et sou­la­ge­ment je l’a­voue, les enfants ont sou­hai­té se cou­cher avant 21h00.

Déter­mi­ner l’heure exacte de leur cou­cher les a posi­tion­né comme déci­deurs, et c’est ce dont ils avaient besoin.

Le contrat du coucher des enfants

La pre­mière semaine, le contrat du cou­cher a été res­pec­té tous les soirs : mes enfants ont donc pu accé­der aux heures habi­tuelles, à leurs jeux vidéo le week-end.

La deuxième semaine, ils ont recom­men­cé leur course folle dans leur chambre le lun­di soir. J’ai noté NON (en rouge !) sur le calen­drier mural le len­de­main soir, mal­gré leurs pro­tes­ta­tions. Le reste de la semaine s’est écou­lé dans le calme. Le same­di sui­vant, je leur ai deman­dé de me pro­po­ser une solu­tion au vu de la semaine écoulée.

Ils m’ont pro­po­sé sans hési­ter de “réduire de 20 %” leur “temps de jeux vidéo”, car un seul contrat n’a­vait pas été res­pec­té, sur les cinq requis dans la semaine.

J’ai accep­té parce que je trou­vais cela juste et res­pec­tueux.

La troi­sième semaine, l’heure du cou­cher notée au contrat a été res­pec­tée, et nous avons déci­dé ensemble de sus­pendre le pro­ces­sus, les enfants n’en ayant plus besoin pour se prendre en charge.

Depuis, à part un petit écart trois semaines plus tard, pour lequel j’ai remis en place le contrat pour un soir seule­ment, plus rien à signa­ler.

Calme plat à l’heure du coucher

  • Je les ai écou­tés : ils m’ont écoutée.
  • Je les ai res­pec­tés : ils m’ont respectée.
  • La ten­sion est redes­cen­due, et le som­meil s’en est trou­vé facilité.

En résumé

Mes ado­les­cents avaient besoin d’une part de se posi­tion­ner comme déci­deurs, d’autre part de for­ma­li­ser leurs besoins par écrit. Les besoins en som­meil évo­luent à l’a­do­les­cence, et il faut en tenir compte.

Elle est pas belle, la nuit ?

Vous vou­lez don­ner votre avis, ou votre astuce de parent, n’hé­si­tez pas à le faire dans les com­men­taires ci-dessous.

Bienvenue sur Adolescence Positive !

Photo de Carole Levy

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Je m’ap­pelle Carole Levy et je par­tage avec vous mes appren­tis­sages, mes expé­riences et mes connais­sances.

Pour savoir pour­quoi et com­ment, je vous l’ex­plique dans “A pro­pos.”

Articles qui questionnent

4 Commentaires 

  1. marie-agnes

    Je trouve ce sys­tème très contrô­lant, per­so je fais confiance à mes ados et si ils se couchent tard et que le len­de­main ils sont fati­guées cela fera par­tit de leur expé­rience de vie !

    • Carole Levy

      Bon­jour Marie-Agnès,

      Je vous remer­cie de votre retour.
      Je com­prend que ce sys­tème vous paraisse contrô­lant, nous devons tous navi­guer entre le contrôle et le lâcher-prise, selon les cir­cons­tances et l’en­vi­ron­ne­ment. Il ne s’a­git pas d’ins­tau­rer un contrôle per­ma­nent, mais d’i­ni­tier une prise de déci­sion de la part de nos enfants.
      Cela peut aus­si être vu comme une pos­si­bi­li­té pour les parents de ne pas “tout lâcher” d’un seul coup.
      Mes enfants par­tagent la même chambre et n’ont pas les mêmes besoins en som­meil. Je pro­pose main­te­nant à l’aî­né de lais­ser son frère dor­mir, et de venir dans le salon jus­qu’à une heure plus tardive.
      A bien­tôt sur Ado­les­cence Positive,

      Carole.

  2. popi

    bon­jour ! mer­ci pour ces conseils auriez vous aus­si des conseils pour moti­ver mon ado d’a­voir envie d’al­ler à l’é­cole et de tra­vailler. J’ai tout essayé sup­pres­sion totale des jeux vidéos, écoute, psy rien y fait. De plus pour en rajou­ter dans sa petite vie son père et moi se sépa­rons. mer­ci de votre aide

    • Carole Levy

      Bon­jour Popi,
      Selon vous, votre ado ne réagit pas aux puni­tions, ni à l’é­coute, ni au psy. Pour le psy, soit il n’est pas prêt, soit ce psy-là ne lui convient pas.
      Pour l’é­coute, main­te­nez-là, car son monde est bou­le­ver­sé par la sépa­ra­tion de ses parents. Confir­mez-lui qu’au bout de cette étape dif­fi­cile, une vie dif­fé­rente mais avec de grandes pos­si­bi­li­tés de bon­heur s’offre à lui, à vous, à son père.
      Et que l’a­mour reste pré­sent dans la douleur.
      Bien à vous,

      Carole.

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