A peine sortis du confinement, alors que le burnout parental nous guettait déjà, on nous a parlé de “vacances apprenantes”. Mais se pose-t-on les bonnes questions ?
Te rappelle-tu des “cahiers de vacances” ? A l’époque, on ne parlait pas encore de vacances apprenantes.
Pour certains, ces cahiers de vacances rappellent la complicité entre cousins, à l’ombre des pins parasol du jardin de la maison familiale dans le Sud, avant d’aller à la plage.
Pour d’autres, ce sont des souvenirs de conflits avec leurs parents, une corvée qui ne semblait pas avoir de place dans cette période estivale.
Que signifie apprendre et pourquoi ?
Tout d’abord, il faut se rappeler ce que signifie apprendre : accumuler des connaissances, créer des compétences ?
Et surtout, pour quoi, ou plutôt pour qui : apprend-on pour devenir meilleur, pour aider les autres, pour avoir un métier qui nous plaise, pour gagner de l’argent, pour sauver la planète ?
Comment apprendre, donner du sens à nos apprentissages ?
Comment et peut-on définir l’intelligence ?
Je t’invite à consulter cet article sur les intelligences multiples.
La place de la motivation
L’importance de la motivation découle de la question précédente.
Quand j’étais étudiante, la motivation principale était la réussite scolaire donc sociale.
Au 21e siècle, les questionnements sur le monde de demain à construire, la quête de sens, prennent une place importante dans la motivation pour travailler, donc pour apprendre.
L’idée est aussi d’apprendre à apprendre, de prendre goût aux apprentissages.
La place de l’ennui
Dans ce monde où tout doit aller vite, de plus en plus vite, il est important parfois de laisser la place à l’inaction et à l’ennui.
Le cerveau a besoin de ces temps de pause pour assimiler les données qui lui sont fournies, et libérer un espace de créativité.
S’allonger sur son lit ou sur le canapé dans le salon, ne rien faire, s’ennuyer : quel luxe !
Eviter le burnout parental
Lors de périodes telles que celle du confinement, les parents se sont mobilisés pour permettre à leurs enfants de maintenir la continuité pédagogique. Cela s’est parfois fait au détriment de l’apaisement familial.
Quand bien même avons-nous laissé nos ados “gérer” leurs cours, nous sortons parfois épuisés émotionnellement de cette expérience.
N’est-il pas temps de lâcher un peu de lest ?
Fous la paix à ton ado
Ce n’est pas nouveau : plus tu demanderas à ton ado de travailler, moins il le fera.
Il y a des tas de manières de favoriser les apprentissages de ton enfant pendant les vacances sans pour autant passer par des programmes scolaires.
La vie quotidienne, par exemple la préparation des repas, est le meilleur terreau du partage avec tes enfants.
Mon fils rentre en classe de Première, et si on suit les conseils de sa professeure de français et les recommandations du lycée, il faudrait qu’il lise une trentaine de classiques pendant l’été, pour se “préparer” au bac en fin d’année. Je ne suis pas sûre que cela soit le meilleur moyen de l’encourager à lire.
En résumé, place ton ado dans des situations favorables à l’apprentissage, et laisse-le prendre en main son autonomie.
Allez, bonnes vacances !
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