Votre adolescent vous insulte et vous ne savez pas comment gérer la situation ?
Mon fils aîné avait à peine plus de deux ans quand pour la première fois, sa douce frimousse a proféré “Papa, tu fais sszier !” Ce jour-là, nous nous sommes dit, que même si c’était mignon avec le petit cheveu sur la langue, il y avait peut-être un problème. Notre enfant ne faisait pourtant que répéter sans comprendre ce qu’il avait entendu. Nous avions alors fait plus attention à notre langage.
Si un langage “coloré” est toléré (ou pas) dans une famille, il en va tout autrement quand il s’agit de vocabulaire ordurier ou d’insultes.
Quelques années plus tard, quand votre adolescent vous insulte, utilise un juron dans chacune de ses phrases, au début ou à la fin, qu’il insulte son frère ou sa sœur, qu’il vous insulte dès la moindre contrariété, là, vous voyez rouge !
Selon Amy Speidel, coach parental certifié, les deux phénomènes ont la même cause. Elle propose quatre étapes pour se sortir de ces situations délicates.
Je n’apprécie pas que tu me parles comme ça
Quand votre adolescent vous insulte, vous le prenez de manière personnelle. Vous vous dites : “Je ne mérite pas qu’il me traite de cette façon.”
Parmi les différentes manières d’utiliser les insultes, l’une des plus fréquentes est quand elle nous échappe, quand nous sommes en prise avec nos émotions.
Ainsi, comme les adultes, les adolescents utilisent des insultes quand ils ne savent plus quoi dire ou faire pour plaider leur cause. Quand cela arrive, nous nous sentons bien souvent attaqué, et ne nous rendons pas compte que notre enfant franchit les limites car il est submergé par ses émotions.
Comment faire face quand votre adolescent vient juste de vous dire : “Tu es un…〈ce qu’il vient de vous dire〉… ” ?
Tout d’abord, il vous faut reconnaître son état émotionnel, le défi qu’il vous lance. Au lieu de jeter votre gant à votre tour et le rejoindre sur le pré pour un duel : “Tu n’as pas à me parler comme ça, espèce de… 〈 ce que vous n’allez pas lui dire〉…” …
Arrêt sur image… Inspirez profondément, et dites-lui :
- “Je n’apprécie pas que tu me parles de cette façon.”
- “Apparemment, tu as besoin d’un moment pour te reprendre. Ensuite, nous parlerons de nouveau.”
Laissez-le s’éloigner un moment pour reprendre son self-control. Ce temps de reprise en mains a pour but d’éviter à chacun de proférer des accusations blessantes ou d’avoir recours à l’humiliation, sous le coup de trop fortes émotions.
Cette situation est dure pour moi
Quand votre adolescent vous insulte, difficile de ne pas le prendre comme une attaque personnelle, car il la présente comme telle. Vous vous sentez trahi, en rupture avec votre enfant, qui est censé vous aimer, donc ne pas vous injurier.
En tant que parent, vous lui avez donné la vie ou vous l’avez éduqué. Vous vous souciez profondément de lui, et il en vient à utiliser des mots très durs contre vous. Vous êtes alors submergés par ces mots, mais aussi par ce regard, et par un sentiment d’échec.
Quand il était petit, votre enfant a pu vous dire “Je te déteste”. Rappelez-vous, vous lui aviez répondu calmement : “Moi, je t’aime et je t’aimerai toujours”.
S’il vous a dit “Je ne veux plus que tu sois mon Papa / ma Maman”, vous lui avez répondu avec sérénité : “Je serais toujours ton Papa / ta Maman, et je serai toujours là pour toi”.
Votre adolescent, submergé par ses expériences intérieures, ne connait souvent qu’un seul moyen pour vous les faire comprendre, c’est de vous les faire vivre. Il souhaite qu’à votre tour, vous vous sentiez submergé, impuissant, incompris.
Afin de ne pas envenimer la situation, vous pouvez dire à votre adolescent :
“Cette situation est dure pour moi. Cela me parait très irrespectueux. Je vais m’éloigner quelques instants” .
Faites-le, isolez-vous quelques minutes dans une autre pièce. Prenez le temps de respirer profondément, d’apaiser votre rythme cardiaque. Concentrez-vous sur votre respiration, et concentrez-vous ensuite sur ce qui vient de se passer. Les paroles prononcées par votre enfant vous sont-elles vraiment destinées ?
Votre adolescent ne se sent-il pas plutôt pris au piège d’une situation sur laquelle il n’a pas de prise ? Il se sent frustré et il ne sait pas comment se sortir de cette impasse.
Quand vous vous sentirez mieux, vous reviendrez vers votre adolescent. Vous serez alors capable de le guider à travers cette émotion, au lieu de la lui reprocher. En effet, les insultes sont juste l’expression fulgurante de ce qu’il ressent à un moment précis.
L’insulte comme point d’exclamation
Dans nos sociétés modernes, l’insulte est devenue une sorte de ponctuation, un point d’exclamation. Elle termine la phrase, afin de donner de l’importance à ce qui est dit. Cela devient un problème quand, au lieu d’être utilisée avec parcimonie, l’insulte devient ordinaire, quand tout est point d’exclamation.
Quand votre enfant utilise une insulte, tout dépend de l’insulte bien sûr, c’est parfois une façon de vous faire part que la situation est dure pour lui. Une insulte ne vous a‑t-elle jamais échappé de la bouche ? Ne reflétait-elle pas alors votre profond désarroi ? Il en va de même pour les adolescents.
Cela ne veut pas dire qu’il faut accepter leurs insultes, cela signifie que c’est une façon d’exprimer l’importance de leurs émotions. Si votre adolescent prononce ces mots dans le feu de l’action, vous pouvez lui proposer d’en reparler plus tard, une fois la colère dissipée, par exemple en lui disant ceci :
- “Je sais que nous entendons beaucoup d’insultes autour de nous, mais il faut vraiment les éviter dans cette maison, et il faut apprendre à exprimer nos émotions d’une manière différente.”
- “Quand tu te sens submergé, que pourrais-tu dire pour être plus respectueux ?”
- “Les mots que tu prononces doivent avoir de la valeur, c’est important. Il faut aussi respecter la personne à qui tu t’adresses.”
- “Si une insulte t’échappe, la Terre continuera de tourner, mais trouver une autre façon de t’exprimer doit être un défi pour toi.”
Votre adolescent se prépare à entrer dans le monde des adultes. Il a donc besoin de savoir quand ses réactions risquent de lui causer des problèmes. Il va devoir s’entraîner à réagir différemment pour exprimer ses difficultés.
Le cap des excuses
Votre adolescent vous insulte et il oublie…
Si votre adolescent vous insulte, votre monde s’effondre. Le lendemain, parfois seulement quelques minutes plus tard, il va pourtant entrer dans la pièce et vous dire : “Peux ‑tu me déposer au gymnase, j’ai mon entraînement là ?”
Vous résisterez alors à l’envie de lui répondre “Tu m’insultes et deux minutes après tu me demandes de faire le taxi ?”
Vous avez alors momentanément perdu votre connexion avec votre enfant, car vous avez pris les choses beaucoup plus au sérieux que lui.
Quand vous essayez de vous rappeler de votre propre adolescence, vous vous dites :
“Je n’ai jamais dit une chose pareille à mon père, sinon je me serais fait…”
Les années d’adolescence se vivent sous le signe de l’instant présent. Votre adolescent oublie rapidement que pour vous, le conflit n’est pas évacué. Vous pensez alors qu’il se moque éperdument des conséquences de son comportement. Quand vous lui en parlez, il ne comprend pas que vous soyez toujours frustré ou en colère. Il est déjà passé à autre chose.
Votre adolescent rebondit rapidement parce qu’il le faut. Il doit oublier ce conflit car, à son âge, il navigue entre des émotions tellement fortes, qu’il doit oublier la précédente pour pouvoir mieux aborder la suivante.
Ainsi, quand les insultes ont fusé, au lieu de demander à votre adolescent d’exprimer un profond remords, dites-lui : “Comment as-tu pu me faire une chose pareille ?”
Retour au calme
Une fois le calme revenu, vous pouvez lui enseigner votre vision du respect :
- “Il me semble que tu es prêt maintenant à être respectueux.”
- “Réfléchissons ensemble à une manière de gérer les choses différemment la prochaine fois. Rappelle-toi ce qui s’est passé et trouvons une solution.”
Votre adolescent pourra vous dire : “Je n’ai pas besoin de faire ça, tout est OK pour moi.”
Vous pourrez alors lui répondre :
“Tu n’as pas besoin de le faire, mais moi si. J’ai besoin de discuter d’une solution pour éviter cette situation. Cela m’aiderait beaucoup. Pourrais-tu essayer, et nous verrons comment nous en sortir de manière différente ?”
Quand vous procédez de la sorte, les excuses arrivent de manière plus naturelle. Une pointe d’humour peut également détendre l’atmosphère.
Prenez-le à la légère et dites :
“Je veux être sûr que tu ais une solution pour éviter les insultes, la prochaine fois que tu te sentiras submergé par tes émotions.”
Et vous, appliquez-vous cette méthode ? Qu’en pensez-vous ?
N’hésitez pas à partager vos expériences dans les commentaires !
Bonsoir,
Je suis soulagée de lire que d’autres enfants sont compliqués à gérer. Je vis seule avec ma fille depuis ses 12 ans . Elle a 18 ans mais elle s’énerve Vite, ne veut pas discuter et coupe court à tout par des tais toi, tu me casses les couilles, dégage, bouge, attente de dire de la merde etc.
Malgré des études supérieures en prépa, elle tente de prendre le dessus sur moi car il n’y a pas d’homme à la maison.
Je pense qu’elle devrait partir et se prendre un logement mais sa réponse a été que je n’ai qu’à partir de chez moi et lui laisser l’appartement,
Sauf que je lui ai rappelé que c’est mon logement.
Dur dur, elle ne veut que rarement s’excuser car c’est toujours ma faute si elle s’énerve,
Je suis souvent dans la conciliation, la communication et j’ai le sentiment qu’elle aimerait que je m’énerve aussi, le fait de rester calme la rend encore plus agressive.
Je suis maman veuve d un ado bientôt de 18 ans
Depuis 2 ans le décès Dr son papa je vis l enfer mon fils refuse le non et rendre dans de grosses colères même violentes
Je voudrais qu il se prenne une chambre mais il ne veut pas
Je ne sais plus quoi faire
Madame,
Je suis désolée de vos difficultés et de celles de votre fils.
Vous êtes tous les deux en grande souffrance de la perte d’un être cher, et la communication est difficile.
Je vous conseille d’avoir recours à une aide extérieure, une thérapie familiale pourrait être nécessaire.
Vous pouvez contacter le 119 et être ainsi guidée sur la marche à suivre.
J’ai rassemblé sur cette page les services spécialisés d’aide : Services spécialisés
Courage,
Carole.
Votre article est très intéressant, il faut aller dans le sens de vos conseils.
J’ai élevé ma fille seule avec les critiques et les injures de son père, qui me traite de manipulatrice qui veut contrôler la vie de ma fille, une psycho qui vit comme une pute toute la vie. Pourtant c’est moi qui travaille pour tout financer car son père vivant à l’étranger, ne paie que rarement les pensions alimentaires.
Ma fille était bonne élève jusqu’à L’année dernière quand elle a 17 ans et a décidé de faire une année de pause en Terminal, une tension énorme s’installe dans notre relation. Beaucoup de cris et de insultes. Elle vient me demander de l’argent, de sorties, des vacances, malgré l’année de pause, et souvent au dernier moment. Quand ces demandes sont refusées, par la nature urgente, elle devient furieuse voire hystérique, et n’accepte plus le temps de calme.
Aujourd’hui ma fille est retournée au Terminal mais elle est partie de la maison et vit chez quelqu’un qui l’accepte de l’hébergée. Tout à coup, son père s’est mit à lui payer une pension directement. J’arrête donc de la financer. Elle a coupé le pont avec moi. 18 ans de bon service seule.
J’espère qu’elle me reviendra un jour…
Bonjour Charlène,
Vous exprimez votre frustration de ne pas être reconnue pour tout ce que vous avez accompli pour votre fille, quasiment seule et avec courage.
Quand un enfant décide de “faire une pause” dans ses études, c’est très difficile pour les parents, car ce n’est pas très répandu. Nous avons donc peur que cette pause s’éternise, que l’enfant ne reprenne pas du tout ses études … et cela crée des conflits.
Votre fille a repris ses études, c’est déjà une très bonne chose. C’est très difficile pour vous qu’elle ai coupé les ponts.
Peut-être craint-elle de revivre des situations conflictuelles.
Elle reviendra vers vous, car vous êtes sa mère.
Peut-être vous faut-il aussi du temps pour panser vos blessures.
Bien à vous,
Carole.
Bonjour Charlène,
je pense que votre fille a une grande confiance en vous et en votre amour pour elle. Sinon, elle ne prendrait pas le risque de couper avec vous. Dès que vous vous serez efforcée de trouver un certain confort dans cette nouvelle situation, elle reviendra. Courage !
très joli ce que vous dites mais .……les insultes comme va te faire e.……r ‚j en ai plein les couilles,tu me casse les couilles etc etc violence verbale et physique . juste le moment de calme lorsque le porte monnaies est dans la main et qu’il arrive a avoir quelques choseset hop c’est reparti .tel portable du matin au soir vautrer sur le lit ne veux pas travailler etc etc 18 ans dans 1 mois
Bonjour,
Mon fils et moi même avons un conflit.
Mon fils de 14 ans se prend pour un adulte depuis ma séparation avec sa maman.
Il défie notre autorité si nous ne réagissons pas tout de suite.
Je lui ai dit qu il a pas a prendre notre place, que c est à nous parents de réagir lors d un incident.
À ce moment là, c est notre fille qui était assise sur une rambarde qui a été la source du conflit. Il lui a demandé de descendre et vu que l on ne faisait rien il l a fait descendre de force. La, j ai du réagir en lui disant qu’il avait pas a se prendre pour nous. Mais maman ne fait rien, j ai eu peur que mon petit frère fasse pareil. Pour le petit frère (autre union) c est à la maman de reagir.
Il me dit d arrêter de le regarder comme ça et de baisser les yeux. Je lui ai demandé à qui il s adressait, à mon père m à t il dit. On ne parle pas comme ça dis je. Et il m insulte “en langue arabe”.
Je ne sais pas quoi faire car il ne vit pas chez moi exclusivement.
Je n ai pas apprécié qu il me parle comme ça et surtout m insulte avec une langue que je ne connais pas.
Il s est excusé par ce que la maman l a forcé mais ça ne venait pas de lui. Il a dit :“tu as vu il ne prend même pas mes excuses”
La maman a répondu vu comment tu lui a parlé c est normal
Qu en pensez vous ?
Merci de votre aide
Effectivement, ce n’est pas à l’ado de gérer le comportement de sa fratrie en présence des parents.
Vous pouvez avoir une discussion à ce sujet quand les émotions fortes sont redescendues.
Vous pouvez aussi consulter cet article : Les 3 ingrédients de l’éducation : modération, indulgence et fermeté
très joli ce que vous dites mais .……les insultes comme va te faire e.……r ‚j en ai plein les couilles,tu me casse les couilles etc etc violence verbale et physique . juste le moment de calme lorsque le porte monnaies est dans la main et qu’il arrive a avoir quelques choseset hop c’est reparti .tel portable du matin au soir vautrer sur le lit ne veux pas travailler etc etc 18 ans dans 1 mois
Bonjour Michèle,
Effectivement, l’ambiance à la maison parait être au-delà du supportable, et je pense qu’il faudrait vous faire épauler par un professionnel. J’ai aussi connu plusieurs périodes “intenses” avec mon fils aîné.
Au-delà des débordements liés à l’adolescence, je crois q’un enfant qui vit chez ses parents, qu’il soit mineur ou majeur, doit respecter leur cadre. S’il ne lui convient pas, la discussion peut être ouverte, mais sans insulte et sans chantage. Ni de l’enfant, ni du parent.
Si la discussion n’est pas possible, une thérapie familiale peut être envisagée, car un tiers non impliqué affectivement, facilite la prise de recul et la diminution de l’intensité émotionnelle. Car aucune décision sereine et durable ne peut être prise quand tout le monde est soit très énervé, soit complètement égocentré.
Courage,
Carole.
Bonjour, article très intéressant ! Ma fille qui nous manipule et nous vampirise depuis des année m’a insulté pr la première fois à 13 ans passé…
Nous sommes aidés par des éducateurs et psy… Nous envisageons le séjour de rupture et un sapsad…
Une seule remarque sur que vous écrivez : un langage châtié et un langage très beau, avec des mots du langage soutenu et de belles tournures de phrases, ce n’est pas du tout un langage à bannir, bien au contraire. Par contre, bannir les grossièreté et un langage de charetier… ça oui
Bonjour Jeanne,
Merci pour votre témoignage, et j’espère que les choses vont s’arranger pour vous.
Effectivement, plutôt que de bannir le langage “châtié” (en auriez-vous des exemples ?), il s’agirait plutôt de bannir le langage grossier.
Bien à vous,
Carole.
Merci ! J’espère que nous allons sortir de tout ça, et grandit !
Le langage châtié, ou soutenu, utilise des tournure de phrases sans abréviations et un vocabulaire riche, souvent peut usité (voilà donc un premier exemple ). Par exemple, on ne dira pas « j’ai pas trop envie » mais plutôt « je n’ai pas vraiment envie » voire « il ne me sied guère»… « c’est bon » ou « ça a bon goût » deviendront « les propriété organoleptique de ce met sont …» ou « ces mets sont succulents»…
J’ai un fils de19 ans et c’est très compliqué nous avons toujours eu bcp d’amour et de disponibilité pour lui aujourd’hui il n’accepte plus les règles de la maison j’ai l’impression que rien ne l’impressionne il est actuellement apprenti cela se passe super bien par contre avec nous c’est l’enfer hier encore il a profané des insultes à nôtre encontre nous avons un petit de7 ans au milieu de tout cela c’est vraiment difficile j’en arrive à avoir peur ca n’est pas normal je suis désemparée
Votre fils est en apprentissage et cela se passe très bien pour lui : c’est une excellente chose !
Car il est en train de prendre ses marques dans sa vie professionnelle en tant que jeune adulte.
Cela peut expliquer que du coup, pour lui, être encore “à la maison” soit devenu difficile.
Il a évolué, et les règles à la maison peuvent peut-être évoluer pour s’adapter à ces changements, dans le respect du bien-être de chacun.
Si vous lui demandez en tête à tête, et en dehors de la présence de son petit frère, quels sont ces besoins, et lui exprimez les vôtres, il se sentira respecté. De ce fait, il se montrera moins indomptable ( “rien de l’impressionne”).
Lui expliquer aussi que tout est question de perception.
Parfois, une conversation simple peut lui sembler être une agression, alors c’est seulement l’expression (maladroite) de votre inquiétude.
Bien à vous.
Carole.
Merci Magali pour votre témoignage très intéressant. En effet, si nous empiétons trop sur leur territoire, nos ados ont tôt fait de nous le rappeler 😉
Bonjour
J’approuve votre article mais également les remarques pertinentes de Magali.
Merci
Bonjour, article intéressant. C’est tellement difficile pour les parents que c’est important de bien faire la distinction entre ce qui “semble” personnel, et qui ne l’est pas, cela va aider les parents à remettre les mots prononcés dans un contexte moins “volcanique”.
Il y a une chose que j’ajouterais : en tant que parent, j’ai permis les gros mots très tôt.… En fait, je ne les ai jamais interdit. J’en dis moi-même, ainsi que mon mari, la famille aussi et l’école est un vrai vivier à gros mots, je ne voyais donc pas la possibilité de les interdire. Nous avons fait un travail d’explications aussi sur ce que voulaient vraiment dire les mots et leur valeur discriminatoire “sale pédé”, ce n’est pas la même chose que “sale con”.… C’est important que les mots aient un sens.
En revanche, sans que cela soit vraiment une réflexion, j’ai interdit les insultes aux personnes. Merde, c’est acceptable, t’es un con, non.…
Mes enfants sont grands maintenant, le plus fort que j’ai entendu jusqu’à présent, c’est “Maman, tu me casses les couilles”.… Bon, même si la forme n’était pas optimale, je pense qu’à ce moment-là, effectivement, j’avais très certainement empiété sur son territoire 🙂
En tant que coach parental, c’est une distinction que je recommande aussi à mes clients. Même si les insultes sont souvent des gros mots, il est – à mon sens- préférable, d’interdire les insultes que les gros mots.…
Merci Corinne pour votre témoignage.
Sur le coup, le “très rarement” peut faire très mal. En prenant du recul et en discutant, la douleur et l’appréhension disparaissent.
Quel beau métier que le vôtre !
J’ai deux ados à la maison,et je suis heureuse de réaliser en lisant cet article qu’ils n’utilisent des injures à mon encontre et à celle de leur père que très rarement ! J’ai toujours fait attention à mon langage (je suis assistante maternelle). Cela n’empêche pas à mes ados de râler, même de crier quand nous ne sommes pas d’accord, mais sans dépasser certaines limites dans les paroles.
Et quand je sens que ça va crescendo, je m’isole, et nous reparlons de ce qui nous a fâché plus tard, et ça marche.
Je leurs dis “on en reparlera à tête reposée” ça dit bien ce que ça veut dire… Quand les esprits se sont apaisés, la discussion est plus sereine !